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"All created form, even that which is created by man,

is immortal. For form is independent of matter:
molecules do not constitute form."

Charles Baudelaire

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speak.

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Mechanical

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contributing to the realization and success of their ideas!

Blog

  • contro la violenza

    "Finché ci sarà una sola donna minacciata in quanto donna, noi non avremo pace". Il 25 Novembre è la giornata mondiale contro la violenza sulle donne. Noi di Scilla Meccanica ci sentiamo in prima linea nella lotta contro la stupidità e la delinquenza degli uomini.

  • Christmas ergo cogito
    “Coraggio, il meglio è passato”, recita uno dei più famosi aforismi del grande Ennio Flaiano. Forse dovremmo rassegnarci anche noi e ammettere che la nostra dolce vita è ormai cosa morta, irrecuperabile. Forse, aveva ragione Pier Paolo Pasolini quando nella seconda metà degli anni ’50 affermava: “Noi ci troviamo alle origini di quella che sarà probabilmente la più brutta epoca della storia dell’uomo, l’epoca dell’alienazione industriale”. Se ripensiamo al nostro ultimo anno di vita, risulta difficile rimanere indifferenti alla profezia pasoliniana e dentro di noi sale l’inquietudine. La pandemia, isolandoci, facendoci ammalare, uccidendo i nostri cari, ha messo alla prova la nostra psiche e la nostra economia. È davvero questo il nostro momento storico? Siamo proprio noi, settant’anni dopo, le creature condannate a vivere la più brutta epoca della storia dell’uomo? L’epoca dell’alienazione industriale è davvero la nostra epoca?
  • Christmas ergo cogito

    “Courage, the best has passed,”goesone of the great Ennio Flaiano's most famous aphorisms. Perhaps we should resign ourselves too and admit that our dolce vita is now dead, irrecoverable. Perhaps Pier Paolo Pasolini was right when he said in the second half of the 1950s: “We are at the origins of what will probably be the worst era in human history, the era of industrial alienation.” If we think back to the last year our life, it is difficult to remain indifferent to Pasolini's prophecy and anxiety rises inside us. By isolating us, making us sick, killing our loved ones, the pandemic has tested our psyche and our economy. Is this really our historic moment? Are we, seventy years later, creatures condemned to live the worst era in human history? Is the era of industrial alienation really our era? My answer is that it depends on us. I am deeply convinced that in life there is always the possibility to choose. What is often lacking is the courage to make choices. The courage to change Because some choices are tough, they involve sacrifices that we are not willing to bear. This is our era: the era of choice. It is time to decide what we want to do with our lives and the shred of the world we have left.

  • Christmas ergo cogito
    « Tant qu'il y aura une seule femme menacée en tant que femme, nous n'aurons pas la paix » . [Lidia Ravera]  Le 25 novembre est la journée mondiale contre les violences faites aux femmes. Chez Scilla Meccanica, nous sommes en première ligne dans la lutte contre la bêtise et la délinquance des hommes. Pas tous les hommes, bien sûr, seulement certains. Ces quelques-uns qui poussent à l'extrême, avec des faits violents et tragiques, des visions et des cultures de suprématie des genres profondément enracinées dans des mondes, généralement organisés par des hommes, qui ont une origine lointaine dans l'histoire. Cependant, ce sont des mondes qui font encore monstrueusement partie des arrière-pensées et des habitudes subtiles de l'homme commun. Cet homme, apparemment gentil dans le cercle de confiance, qui ne commet pas de violence explicite : le père, le mari, le fils, le fiancé, le compagnon, l'amant, l'ami, le frère, l'oncle, le cousin, le patron, le collègue, l'associé, la connaissance, le traître. La modernité de l'homme se dissout dans son ambiguïté de pensée : protecteur de sa mère et de sa femme, s'immolant sur l'autel des principes sacrés, mais aussitôt capturé par le feu rageur des préjugés et des jugements dénigrants envers la femme qui s'expriment d'une façon libre, critique et autonome. Plus encore, la modernité de l'homme est détruite dans son silence face à la répétition quotidienne d'annonces de violences faites aux femmes : en 2021, en Italie, 89 femmes par jour sont victimes de crimes de genre. Dans 62 % des cas, il s'agit de maltraitances au sein de la famille. Les féminicides surviennent à raison d'un toutes les 72 heures. Tant que l'homme continuera de mesurer sa relation avec la femme et avec le système organisé de la société, avec le principe cupide et enfantin du droit de propriété sur la femme et sur les positions de commande, indépendamment du mérite, il ne pourra jamais y avoir de paix. Il ne pourra jamais y avoir cette saine compétition, ni entre les sexes, ni entre les groupes ethniques, ni entre les cultures, ni entre les religions et ni entre les économies, mais entre les intellects.  La valorisation et la stimulation des capacités et des attitudes, verticales et transversales, de tous les êtres humains, qui pourraient conduire l'existence même de l'humanité et du globe terrestre vers de meilleures perspectives que celles qui se dessinent aujourd'hui. La mécanique est un monde traditionnellement dominé par les hommes. Dans cet environnement, on respire chaque jour les préjugés de l'homme envers la femme : des rôles d'entreprise aux calendriers accrochés aux murs. En passant aussi par l'esthétique des salons, malheureusement encore souvent liée à cette absurde combinaison de « femmes et moteurs » qui, dans son expression la plus banale et obsolète, aboutit aux « Umbrella Girls » des Moto GP ou aux valets muets et dévêtus des programmes télévisés. Scilla Meccanica veut se démarquer dans ce domaine. De nombreux rôles stratégiques dans les entreprises sont occupés par des femmes. Non pas parce qu'elles sont des femmes, mais pour le mérite absolu d'être des individus réfléchis, organisés et capables. Autant de rôles qui sont occupés par des hommes, non pour le droit de la nationalité, non pour la ruse, non pour la malice, non pour l'arrogance, non pour l'insouciance, non pour les privilèges mais, comme cela arrive à nos femmes extraordinaires, pour des valeurs comportementales solides, des compétences acquises, la capacité à s'impliquer, à communiquer, à entraîner et à faire équipe. La lauréate du prix Nobel, Rita Levi Montalcini, a déclaré : « Il est facile d'être une fille, il suffit d'une paire de talons aiguilles et de vêtements légers... mais pour être une femme, il faut habiller son cerveau avec caractère, personnalité et courage ». En partant de ce principe, on pourrait ajouter qu'il est facile d'être un garçon là où l'exhibition de muscles et de tergiversations suffit. Pour être un homme, en revanche, il suffirait de commencer à comprendre et à intérioriser le concept de respect. Le respect des idées, le respect de la différence, le respect des règles... le respect des femmes.             Glauco Pigoli architetto - project manager
  • Christmas ergo cogito

    „Solange auch nur eine Frau bedroht wird, weil sie Frau ist, werden wir keine Ruhe bekommen.” [Lidia Ravera] Der 25. November ist der Welttag gegen die Gewalt an Frauen. Wir bei Scilla Meccanica fühlen uns an vorderster Front im Kampf gegen die Dummheit und die Kriminalität der Männer. Natürlich handelt es sich nicht um alle Männer, sondern nur um einige. Die wenigen, die es übertreiben, mit tragischen Gewalttaten, Visionen und Kulturen der Geschlechtervorherrschaft, die tief in Welten verwurzelt sind, die normalerweise von Männern dominiert werden und einen weit entfernten Ursprung in der Geschichte haben. Dies sind jedoch Welten, die immer noch auf anormale Art und Weise zu den nachträglichen und subtilen Gewohnheiten des gewöhnlichen Mannes gehören. Der Mann, der scheinbar freundlich im Vertrauenskreis ist und keine explizite Gewalt begeht: der Vater, der Ehemann, der Sohn, der Verlobte, der Partner, der Liebhaber, der Freund, der Bruder, der Onkel, der Cousin, der Chef, der Kollege, der Partner, der Bekannte, der Verräter. Die Modernität des Mannes löst sich in seiner Zweideutigkeit des Gedankens auf: Beschützer seiner Mutter und seiner Frau, sich selbst auf dem Altar der heiligen Prinzipien opfernd, aber sofort entführt vom wütenden Feuer der Vorurteile und herabwürdigenden Urteilsvermögen gegenüber der Frau, die sich frei äußert, kritisch und autonom ist.  Mehr noch, die Modernität des Mannes wird in seinem Schweigen angesichts der täglichen Wiederholung von Gewaltankündigungen gegenüber Frauen zerstört: Im Jahr 2021 wurden in Italien 89 Frauen pro Tag zum Opfer von geschlechtsspezifischen Straftaten. In 62 % der Fälle handelt es sich um Missbrauch in der Familie. Alle 72 Stunden kommt es zu Frauenmorden.  Solange der Mann seine Beziehung zur Frau und zum organisierten Gesellschaftssystem weiterhin an dem gierigen und kindischen Prinzip des Eigentumsrechts an der Frau und den Führungspositionen messen wird, kann es keinen Frieden geben. Es kann niemals diesen vernünftigen Wettbewerb geben, nicht zwischen Geschlechtern, nicht zwischen ethnischen Gruppen, nicht zwischen Kulturen, nicht zwischen Religionen und nicht zwischen Ökonomien, sondern zwischen Intellekten. Die Aufwertung und der Impuls der vertikalen und transversalen Fähigkeiten und Einstellungen aller menschlichen Wesen, die die Existenz der Menschheit und des Erdballs zu besseren Perspektiven führen könnten als die, die heutzutage entstehen. Mechanik ist eine traditionell von Männern dominierte Welt. In diesem Umfeld kann man jeden Tag die Vorurteile des Mannes gegenüber der Frau einatmen: von den Firmenrollen bis hin zu den an den Wänden vorhandenen Kalendern. Auch aufgrund der Ästhetik bei Messen, die leider immer noch oft mit jener absurden Kombination von „Frauen und Motoren” verbunden ist, die in ihrer banalsten und überholtesten Ausdrucksweise zu den „Kleinen Schirmchen” der Moto GPs oder der „Veline (Show-Mädchen)” der Fernsehübertragungen führt. Dabei will Scilla Meccanica auffallen. Viele strategische Unternehmensrollen werden von Frauen besetzt. Nicht weil sie Frauen sind, sondern weil sie denkende, organisierte und fähige Individuen sind. Ebenso viele Rollen werden von Männern besetzt, nicht aufgrund von Rechtsgleichheit, nicht aufgrund von Schlauheit, Bosheit, Arroganz, Studentengeist, Privilegien, sondern, wie es bei unseren außergewöhnlichen Frauen geschieht, aufgrund von soliden Verhaltenswerten, erworbenen Fähigkeiten, die Fähigkeit, sich einzubeziehen, zu kommunizieren, mitzureißen und ein Team zu bilden.   Die Nobelpreisträgerin Rita Levi Montalcini sagte: „Es ist einfach, ein Mädchen zu sein, man braucht nur Stöckelschuhe und knappe Kleidung... aber um eine Frau zu sein, muss man das Gehirn mit Charakter, Persönlichkeit und Mut ausstatten.” Dem Konzept folgend, könnten wir hinzufügen, dass es einfach ist, ein Mann zu sein, wo die Zurschaustellung von Muskeln und der Machtmissbrauch ausreichen. Um ein Mann zu sein, würde es jedoch ausreichen, den Begriff des Respekts zu verstehen und zu verinnerlichen. Respekt vor Ideen, Respekt vor Neuem, Respekt vor den Regeln... Respekt vor Frauen.             Glauco Pigoli architetto - project managerer

  • Christmas ergo cogito
    "As long as there is one woman threatened as a woman, we will have no peace". [Lidia Ravera]. 25 November is the world day against violence to women. We in Mechanical Scylla feel that we are in the front line in the fight against human stupidity and delinquency. Not all men, of course, only some. Those few that take to extremes, with tragic violent events, visions and cultures of gender supremacy deeply rooted in worlds, usually organised by males, that have origins dating far back in history. However, they are worlds that are monstrously still part of the common male's retro-thinking and devious habits. That male, apparently gentle in the circle of trust, who does not commit explicit violence: the father, the husband, the son, the boyfriend, the partner, the lover, the friend, the brother, the uncle, the cousin, the boss, the colleague, the partner, the acquaintance, the traitor. The modernity of the male dissolves in his ambiguity of thought: protector of his own mother and his own woman, sacrificing himself on the altar of sacred principles, but immediately kidnapped by the raging fire of prejudice and disparaging judgement towards the woman who expresses herself freely, critically and autonomously.  Even more so, the modernity of the male is destroyed in his silence in the face of the daily repetition of announcements of violence to women: In 2021, 89 women in Italy will be victims of gender-based crimes every day. In 62% of the cases, it is family abuse. Femicides occur at the rate of one every 72 hours. As long as men continue to measure their relationship with women and the organised system of society by the greedy and childish principle of the right of ownership over the female and positions of leadership, regardless of merit, there can never be peace. There can never be that healthy competition, not between genders, not between ethnicities, not between cultures, not between religions and not between economies, but between intellects.  The enhancement and stimulation of the vertical and transversal skills and aptitudes of all human beings, which could bring the very existence of humanity and the globe towards better prospects than those that are emerging today. Mechanics is a traditionally male-dominated world. In this environment you can breathe in the prejudice of men towards women every day: from corporate roles to calendars hanging on the walls. This also applies to the aesthetics of trade fair exhibitions, which unfortunately are still often linked to the absurd combination of "women and motors", the most banal and obsolete expression of which is the Moto GP "Race Queen" or the "Veline" of TV programmes. Scilla Meccanica wants to stand out in this respect. Many strategic corporate roles are occupied by women. Not because of their being women, but because of the absolute merit of being thinking, organised and capable individuals. As many roles are occupied by men, not by right of nationality, not by cunning, not by malice, not by arrogance, not by spirit, not by privilege but, as is the case with our extraordinary women, by solid behavioural values, acquired skills, ability to involve, communicate, drag and teamwork. Nobel Prize winner Rita Levi Montalcini said: "It's easy to be a female, all you need is a pair of stilettos and skimpy clothes... but to be a woman you have to dress your brain with character, personality and courage." Following the concept, we could add that it is easy to be male where the display of muscles and prevarication is enough. To be a man, on the other hand, it would be enough to begin to understand and internalise the concept of respect. Respect for ideas, respect for difference, respect for rules... respect for women.             Glauco Pigoli architetto - project managerer
  • Christmas ergo cogito

    «Ánimo, lo mejor ha pasado», reza uno de los aforismos más famosos del gran Ennio Flaiano. Quizás también nosotros deberíamos resignarnos y admitir que nuestra «dolce vita» es algo ya muerto, irrecuperable. Tal vez tuviera razón Pier Paolo Pasolini cuando en la segunda mitad de la década de 1950 afirmó: «Nos encontramos en los albores de la que probablemente será la peor época de la historia del hombre, la era de la alienación industrial». Si pensamos en nuestro último año de vida, resulta difícil permanecer indiferentes ante la profecía de Pasolini, por lo que la inquietud crece en nuestro interior. La pandemia, al aislarnos, hacer que enfermemos y matar a nuestros seres queridos, ha puesto a prueba nuestra psique y nuestra economía. ¿Es de verdad este nuestro momento histórico? ¿Somos precisamente nosotros, setenta años después, las criaturas condenadas a vivir la peor época de la historia del hombre? ¿Es la era de la alienación industrial realmente nuestra época? Mi respuesta es que depende de nosotros. Estoy profundamente convencida de que en la vida existe siempre la posibilidad de elegir. Lo que a menudo falta es el valor para tomar decisiones. El valor para cambiar. Puesto que algunas decisiones son duras, conllevan unos sacrificios que no estamos dispuestos a soportar. Esta es nuestra época: la época de la decisión. Es el momento de decidir qué queremos hacer con nuestras vidas y con el trozo de mundo que nos pertenece.

  • Christmas ergo cogito

    "Nur Mut, das Beste ist vorbei", sagteiner der bekanntesten Aphorismen des großen Ennio Flaiano. Vielleicht sollten wir uns auch zurückziehen und zugeben, dass unser Dolce Vita jetzt endgültig gestorben ist. Vielleicht hatte Pier Paolo Pasolini Recht, als er in der zweiten Hälfte der 50er Jahre erklärte: Wir befinden uns am Ursprung der wahrscheinlich schlimmsten Ära in der Geschichte der Menschheit, der Ära der industriellen Entfremdung.“Wennwir an unser letztes Lebensjahr zurückdenken, ist es schwierig, gleichgültig gegenüber Pasolinis Prophezeiung und der Angst in uns zu bleiben. Die Pandemie, die uns isoliert, uns krank macht und unsere Lieben tötet, hat unsere Psyche und unsere Wirtschaft auf die Probe gestellt. Ist wirklich dieser unser historischer Moment? Sind wir die Kreaturen, die siebzig Jahre später dazu verdammt sind, die schlimmste Ära in der Geschichte der Menschheit zu leben? Ist dieÄra der industriellen Entfremdungwirklich die unsere? Ich meine, das liegt an uns. Ich bin zutiefst davon überzeugt, dass es im Leben immer die Möglichkeit der Wahl gibt. Was jedoch oft fehlt, ist der Mut, die Wahl zu treffen. Der Mut zur Veränderung. Denn einige Entscheidungen sind hart, sie beinhalten Opfer, zu denen wir nicht bereit sind. Denn dies ist unsere Ära: die der Wahl. Es ist der Augenblick, in dem wir uns entscheiden müssen, was wir mit unserem Leben und dem Fetzen der Welt, den wir übrig gelassen haben, anfangen wollen.

  • Christmas ergo cogito

    « Courage, le meilleur est passé , dit l’un des aphorismes les plus connus du grand Ennio Flaiano. Peut-être devrions-nous nous résigner aussi et admettre que notre vie insouciante est terminée, irrécupérable. Pier Paolo Pasolini avait peut-être raison lorsqu’il déclarait dans la seconde moitié des années 1950 : « Nous sommes à l’origine de ce qui sera probablement la pire époque de l’histoire de l’humanité, l’ère de l’aliénation industrielle ». Si nous repensons à notre dernière année de vie, il est difficile de rester indifférent à la prophétie de Pasolini et l’inquiétude monte en nous. En nous isolant, en nous rendant malades, en tuant nos proches, la pandémie a mis à l’épreuve notre psychisme et notre économie. Est-ce vraiment notre moment historique ? Sommes-nous, soixante-dix ans plus tard, les créatures condamnées à vivre la pire époque de l’histoire humaine ? L’ère de l’alinéation industrielle est-elle vraiment notre époque ? Ma réponse est que cela dépend de nous. Je suis profondément convaincu que dans la vie, il y a toujours la possibilité de choisir. Ce qui manque souvent, c’est le courage de faire des choix. Le courage de changer les choses. Parce que certains choix sont difficiles, ils impliquent des sacrifices que nous ne sommes pas enclins à supporter. C’est notre époque : l’époque du choix. Il est temps de décider de ce que nous voulons faire de nos vies et des lambeaux du monde qui nous reste. Après la crise de 2008, nous savons tous que le mot crise est également synonyme d’opportunité. Aujourd’hui comme à l’époque, nous avons à nouveau l’occasion de repenser nos modes de vie, notre façon de travailler, notre économie, notre façon de penser et de faire de la politique. Certaines des propositions qui ont été faites pour faire face à la récession actuelle ne sont pas nouvelles. Il y a déjà dix ans, quand on parlait de ralentissement de l’économie, parmi les solutions proposées pour la renaissance, il y avait la révolution verte et une réglementation plus stricte des marchés financiers. Ensuite, comme cela arrive souvent dans l’histoire, d’autres intérêts ont prévalu. Les modalités ont peut-être changé, mais les anciennes logiques de marché, celles qui ont longtemps dominé la planète et qui favorisent l’intérêt de quelques-uns et trop souvent du monde financier, ont résisté. C’est une opportunité manquée. La désolation de la situation actuelle nous en offre une autre. Pour la saisir, il nous faut cependant un acte auquel la culture de l’image, du gaspillage et de l’indifférence nous a inhabitués : faire de l’introspection. Il est nécessaire de reprendre contact avec notre conscience distraite et de comprendre si elle a encore des valeurs. Parce que ces valeurs seront les points de départ de la reconstruction. Voilà donc mon souhait pour Noël : en faire un Noël responsable. À l’époque de la pandémie de Covid-19, le bon sens ou les réglementations peuvent nous éloigner de nos proches, mais ils ne peuvent jamais nous éloigner de nous-mêmes. Le respect que nous devons montrer envers toutes ces familles qui pleurent cette année la perte des personnes qu’elles ont aimées ne peut que nous pousser à réfléchir. En quel monde voulons-nous croire ? Quel monde voulons-nous reconstruire ? Quels sacrifices sommes-nous prêts à faire ? Il faut y réfléchir. Avant d’agir, il faut réfléchir. Penser, est désormais une activité dépassée. Tel est le souhait que nous devons tous nous formuler pour l’année prochaine : retrouver la liberté de penser. Liberté, car sans liberté, la civilisation est vouée à s’éteindre. Nous reconstruirons le monde, je n’en doute pas, nous l’avons toujours fait. Mais notre défi n’est pas simplement de reconstruire le monde : il est de reconstruire un monde civilisé.